samedi 8 janvier 2011

Eastbound & Down, HBO - 8/10


Twimmer entame cette nouvelle année à la fois en vous souhaitant ses meilleurs vœux mais également en vous faisant part de son coup de cœur actuel, la série Américaine de HBO : Eastbound & Down. Créée par Jody Hill et avec l'inénarrable Danny Mcbride dans le rôle principal de Kenny Powers.

Kenny Powers, c'est typiquement le héros de série que l'on adore détester. Une version comique de Vic Mackey. Après avoir connu la gloire durant plusieurs saisons en tant que joueur de Baseball professionnel, Kenny Powers se fait exclure de la League pour différentes raisons, toutes plus justifiées les unes que les autres : Comportement raciste, homophobie, drogues, violence, vulgarité... Ruiné et au chômage, le seul choix pour Kenny Powers est de retourner vivre chez son frère et sa famille dans une petite ville du fin fond du MidWest Américain. Là bas, il y obtient un poste de professeur d'éducation sportive remplaçant à temps partiel. Le décalage est spectaculaire entre un Kenny Powers, qui pour lui même est toujours ce qui se fait de mieux dans le Baseball, et le regard des autres qui ne le voient plus que comme un looser et un has been. Brillamment écrit et interprété, Eastbound & Down retrace la quête d'un homme à la recherche de son pitch légendaire et, finalement, de lui-même.

On appréciera également dans la première saison, la participation de Will Ferrell (également producteur de la série) dans le rôle d'un manager d'une concession BMW complètement allumé. Si Eastbound & Down reste réservé à un public averti, il aborde, derrière les calembours les plus vulgaires, une vraie situation de détresse chez un personnage qui, au final, demeure diablement attachant. A voir absolument...

lundi 6 septembre 2010

Winter's Bone - 6.5/10


En compétition officielle au 36ème Festival de Deauville, j'ai eu l'occasion de pouvoir voir Winter's Bone. J'avais tout d'abord choisi d'aller regarder les trois premiers épisodes de Modern Family pour ce weekend dédié (une fois n'est pas coutume) aux scénaristes. Mais finalement, à cause d'une incompatibilité d'emploi du temps et d'un réveil un peu capricieux, je me suis engagé sur ce film. Un film dont je n'avais absolument jamais entendu parler et dont je ne connaissais aucun noms sur la fiche technique. Le pitch ? Winter's Bone, c'est l'histoire d'une jeune fille de dix sept ans vivant dans le fin fond du Missouri. Une sorte de village de White Trash appartenant tous, plus ou moins, à la même famille. Ree (la jeune fille) est en charge d'élever son frère et sa sœur âgés respectivement de douze et six ans. Une charge qu'elle n'a pas d'autre choix que d'assumer étant donné la maladie mentale de sa mère et l'absence de son père. C'est d'ailleurs cette absence qui est le fil conducteur de l'histoire. Le père est en prison et a décidé de payer sa caution en hypothéquant la maison de sa famille ainsi que les terres l'accompagnant. Bien évidemment, le père ne se présente pas à l'audience et le gouvernement va s'emparer de la maison, laissant Ree et sa famille sans toit. Ree décide alors de partir à la recherche de son père et pour cela de questionner les membres de sa famille dont le comportement et dicté par un code qui leur est propre. C'est à partir de ce moment là que l'intrigue devient intéressante. En effet, la jeune fille est confrontée aux rejets et à la violence des membres de sa famille pour les fautes comises par son père. A travers le traitement des relations mère-fille et de l'absence du père, le film fait preuve d'une réalisation épurée nous permettant de rentrer assez facilement dans cette ambiance très sombre, en total décalage avec l'Amérique qui gagne que l'on aime nous proposer régulièrement. On assiste à cette descente aux enfers de Ree, brillament interprétée par Jennifer Lawrence, sans pouvoir l'y aider. Un film donc assez réussit qui aurait pu faire un drame social bien meilleur si la fin n'avait pas été la même. Sans spoiler quoique ce soit, on ne comprend pas tout à fait où veut en venir la réalisatrice Debra Granik à travers la question du traitement des relations familiales. De plus, un certain nombre de questions restent sans réponse(s) laissant l'audience sur sa faim.

dimanche 30 mai 2010

For ever an Easy Rider


Cette fois ça y est, l'éternel biker d'Easy Rider a finalement succombé à sa longue maladie. Plus qu'un acteur, c'est un formidable artiste que nous perdons. Dennis Hopper a pourtant eu une carrière vieille de plus d'un demi-siècle mais n'a finalement que rarement pu exprimer son talent dans sa pleine mesure. La faute à une incontrôlable violence et a de très nombreuses addictions. Mais tous ces défauts ont contribué à former la légende de cet artiste. Hopper était ingérable et les plus grands producteurs l'avaient pris en grippe. Il a pourtant excellé dans des films brillants et mythiques, on peut notamment citer : Easy Rider, Apocalypse Now, Blue Velvet, True Romance. Malheureusement, la majorité des films qu'il aura tourné ne resteront pas positivement dans les mémoires. On ne peut que parler d'un immense gâchis en voyant un acteur de cette trempe jouer dans des navets du type : Super Mario ou bien Waterworld (les plus connus mais, hélas, pas les pires).

Dennis Hopper emmène avec lui toute une époque. Il faisait parti des moteurs de la pop-culture et de l'apparition du Nouvel Hollywood ( vague cinématographique emmenée par de jeunes réalisateurs au début des années 70 aux Etas-Unis, on peut également citer Francis Ford Coppola, Hal Ashby, Martin Scorsese...).

Symbole de la contre culture Américaine, il n'était pas simplement qu'un grand acteur mais également un talentueux photographe ainsi qu'un peintre de génie. Pour les plus interessés, voici un lien pour découvrir quelques unes de ses oeuvres. Je vous conseille également l'excellent livre "Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood" exposant le travail de Dennis Hopper tout au long de sa carrière.

R.I.P.....

http://www.vanityfair.com/culture/features/2010/05/dennis-hopper-slideshow-201005#slide=5

lundi 17 mai 2010

Kick-Ass


C'était sans apriori ni excitation démesurés que je me suis rendu dans mon cinéma afin de déguster le phénomène Kick-Ass. Un film dont j'avais entendu toutes sortes de remarques : tantôt trop violent, tantôt film de l'année. Comme bien souvent, la meilleure option était de me faire ma propre opinion. Ce que l'on peut dire sur Kick-Ass, c' est qu'il y a énormément de fusillades et ça tombe très bien car j'ai pris une vraie balle en regardant ce film. Le film avec en toile de fond une histoire de super héros dépeint parfaitement une certaine forme de la jeunesse de cette dernière décennie. On y voit des adolescents en pleine crise identitaire, où l'importance d'incarner un super héros afin d'échapper à une existence qui, entretenue par les différents réseaux sociaux et gadgets hi-tech, privent nos jeunes lycéens de la moindre excitation. Les relations entre parents-enfants, à travers différents portraits de famille monoparentale ou d'un fils qui se sent mis à l'écart par son père, sont également très bien représentées et font parties de ce package sur la vision de l'adolescence que le réalisateur a voulu exposer. Là où le film fait très fort, et qu'il est extrêmement difficile à catégoriser. Dans une ambiance de comédie Teenage Américaine ressurgit un film extrêmement violent laissant parfois place à des scènes assez difficilement supportables.
Ce portrait de la société actuelle nous est porté magistralement par une réalisation dynamique et vertigineuse. Matthew Vaughn nous embarque dans son film en n'hésitant jamais à accélerer le rythme et casser cette ambiance American Pie qui peut ressortir pour nous plonger encore plus profondément dans la violence contemporaine. Des coupes tranchées, des visions subjectives en mode infra-rouge qui ne sont pas sans nous rappeler certaines séquences de nos jeux vidéos favoris, un casting assez bien ficelé (On avait pas vu Nicolas Cage dans un bon film depuis très longtemps), des dialogues savoureux et un scénario très bien écrit, voilà ce qu'il y a au menu de Kick-Ass. Si le film peut, éventuellement, être critiqué pour sa très présente violence et un discours sur la justice qui peut prêter à confusion pour certaines personnes, il n'en reste pas moins que Kick-Ass est particulièrement réussit et fait définitivement partie des films qui marqueront cette année 2010.


vendredi 7 mai 2010

Diamond Eyes


Deftones nous a sorti son sixième opus Diamond Eyes. Découvrant avec, je dois bien l'avouer, un apriori certain cet album (j'avais été un peu déçu de Saturday Night Wrist), j'ai été très agréablement surpris. En effet, depuis les deux derniers albums, Deftones avait orienté son flow vers un côté beaucoup plus electro et new wave. Si ces deux albums restent néanmoins de qualité, ils ont tout de même fait décrocher certains fans de la première heure. Mais rassurez-vous ! Diamond Eyes est une petite bombe. Mélangeant les influences electro de l'album eponyme de 2003 au mythique White Poney, Diamond Eyes offre un retour aux sources et un beat beaucoup plus proche de ce que l'on attend d'un groupe comme Deftones. Des riffs de guitares beaucoup plus agressifs et des envolées lyriques de la part de Chino Moreno comparables à celles opérées sur Adrenaline ou Around the fur. D'ailleurs, c'est un retour totalement assumé que l'on peut constater sur la similitude du refrain de "Royal", quasi identique à celui de "Korea" sur White Poney. Un retour aux sources qui pourrait, néanmoins, ne pas durer, tout dépend du retour ou non de Chi Cheng au sein du groupe (le bassiste titulaire de Deftones, Chi Cheng, a été victime d'un terrible accident de voiture il y a quelques années et est toujours en convalescence après plusieurs mois dans le coma). Avant l'accident, le groupe avait commencé à écrire un album : Eros. Ils reprendront l'écriture au moment du retour de Chi . Sachant que plusieurs titres ont déja été enregistrés, l'influence sera donc en partie antérieure à celle de Diamond Eyes. En tout cas, le moins que l'on puisse dire, c'est que avec ce très bon album et les nouveaux opus de Korn et Limp Bizkit à paraître cet été, le néo métal est de retour !